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18 décembre 2007 2 18 /12 /décembre /2007 13:00

PERVERS-SEXUEL--httpwww.elbakin.netplumexmediafantasynewsnarnia-sideshow-satyre.jpg----narnia-sideshow-satyre.jpg

 

        J’ai récemment adhéré à une association dont le premier principe consiste à échanger des services ou des objets sans argent. Pour plus de détails, voir le site le plus complet sur les SEL.

http://selidaire.org/spip/


        Lors de la première réunion à laquelle j’ai assisté, je me suis immédiatement fait coller par un mec qui ne se prenait pas pour le dernier des imbéciles. Il m’a vanté toutes ses compétences en insistant bien sur l’étendue de ses capacités. Il se trouve qu’elles correspondaient pile à tout ce dont j’avais besoin, comme la majorité des femmes seules et ayant peu de moyens.


        Je prends donc contact par mail avec ce Monsieur en lui demandant de ne pas me téléphoner avant midi. Deux jours après, la sonnerie retentit à 9 h 45, réveillant ma fille venue passer une journée chez moi. Non seulement Monsieur ne s’excuse pas, mais encore il prétend qu’il faut secouer les jeunes. C’est vrai qu’il m’a raconté avoir mis son fils dans un établissement scolaire privé car il se faisait battre  par ses pairs dans le public. Ma fille, ayant grâce à mon aide, résolu ce problème en CE1, je commençai déjà à m’inquiéter pour la progéniture de ce mal-élevé. Il se trouve qu’à ce jour, Daphné sort tout juste de convalescence après une trépanation, prépare très consciencieusement ses cours de lycée et travaille sur une thèse de doctorat. Je ne donne pas ces précisions pour me vanter, mais simplement pour insister sur l’incongruité des propos de ce Monsieur. Puis il me demande pourquoi je suis mal à l’aise alors que, levée depuis peu, j’aime être tranquille le matin. Ah ? Il n’avait pas bien lu mon mail !
Il commence à m’expliquer qu’il lui faudrait passer chez moi très rapidement pour voir « la bête ». Ensuite, il pourrait l’emporter afin d’en refaire l’installation. Je lui répète que je souhaite avant tout apprendre à la faire seule afin d’être autonome en informatique. Il m’est arrivé une fois dans l’urgence de réinstaller mon PC à l’aveuglette. Je lui dis alors que si j’étais conseillée, cela serait d’autant plus aisé.
Sans me demander depuis combien de temps je me suis mise à l’informatique, le Sieur CB me dit : « Si tu ne sais pas encore le faire, c’est que tu n’es pas douée et n’y arrivera jamais. Tu ferais mieux de laisser tomber et de me faire confiance ». Sic !
Ensuite, il m’annonce que s’il se déplaçait – ce que je ne lui avais jamais demandé – j’allais devoir payer pour le travail qu’il exécuterait.


        Entre-temps, je parle à quelques anciennes adhérentes qui m'alertent sur son aspect dragueur, ce qui n’est pas forcément désagréable!  Mais elles insistent surtout sur des tendances  malsaines, voire perverses. J'entends même le mot répugnant. Il raconte à qui veut l’entendre les incompétences sexuelles de sa femme. In fine, il attendrait d’en trouver une pour s’installer chez elle. J’apprends aussi qu’il n’a jamais assez d’argent et travaille au noir plusieurs heures par jour afin de combler son besoin de posséder. Quant à la Conscience, en a-t-il une?


        Il me rappelle deux fois en me demandant s’il peut passer dans l’après-midi, ce que je refuse. Il entre alors dans un autre discours : «  Si je vais sur ta machine, je saurai tout sur ta vie, à moins que tu n’enlèves certaines données. Par exemple, si tu gagnes 30 000 € par mois et si tu as des mœurs spéciales comme la zoophilie ». Sain, ce discours ! Si je gagnais autant par mois, je n’aurais peut-être pas eu l’idée de m’inscrire dans un SEL, à moins de faire preuve d’un altruisme démesuré. Il en remet une couche, inconscient de prêcher contre sa paroisse en ajoutant :
LUI :« J’ai travaillé sur le PC d’une psychanalyste et j’ai pu lire tous les dossiers de ses client(e)s. Comme l’informatique était le cadet de ses soucis et qu’elle n’y connaissait rien, elle n’avait pas pensé à retirer les dossiers de son  système. »
MOI : « Tu es très curieux de l'intimité des femmes. Sais-tu que tu as une réputation de dragueur. » Gentille, ma formule !
LUI : « Je n’ai pas couché avec toutes les copines du SEL ».
MOI : « Peut-être parce qu’elles n’ont pas voulu de toi ».
Silence.
LUI : « C’est vrai que tu es très attrayante.»
MOI : « Oui mais je préfère les mecs minces et plus jeunes.»
J’avais appuyé là où ça fait mal.
J’étais tombée sur un pervers sexuel qui n’assumait pas sa condition. Et je ne suis pourtant pas facilement dérangée par les pervers polymorphes...comme dirait Freud qui n’assurait pas lui non plus avec la gente féminine.

                                 A suivre...

Lire le 2è épisode


 

 

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14 décembre 2007 5 14 /12 /décembre /2007 17:45
La responsable filière est venue me voir au lycée une première fois, en octobre . Même si le cours ne «cassait pas des briques », l'attitude de cette personne fut odieuse. Elle et mon « conseiller pédagogique » ont parlé entre eux durant presque toute la séance de cours, ce qui en soi est déjà humiliant et irrespectueux. Ensuite, elle a été à proprement parler odieuse. A ce moment de courrier, il est important de souligner que d'autres stagiaires et des conseillers pédagogiques bienveillants ont donc contacté l'Inspecteur Départemental de l’education nationale. C'est la première fois que des personnes se soulèvent avec insistance contre cette personne et c'est très bien ainsi. J'ai compris ce jour-là que quelque chose se jouait autour de moi, même si tout était encore difficile à comprendre, impalpable, insaisissable, mystérieux. J’affirme dans ce courrier : si mon année a été un échec ou un semi-échec, cette personne en partage la responsabilité avec la pathologie qu’il me fallait assumer coûte que coûte : homophobie et cancer, deux maladies graves et pourquoi pas contaminantes. 
httpwww.kenbmiller.compaintingssolitudesolitude.html--solitude--.jpg
                                       http://www.kenbmiller.com/paintings/solitude/solitude.html



         Tout a été fait pour tenter de me faire démissionner, j'ai d'ailleurs gardé les mails de cette personne. Ils sont enregistrés sur mon ordinateur. Je considère que la direction de l'IUFM est aussi responsable de ne pas avoir vraiment fait ce qu'elle devait faire pour protéger un de ces stagiaires contre l'homophobie d'une formatrice, et le déchaînement de deux de ses allié(e)s. Après ma sortie d'hôpital, j'ai rencontré le directeur de l'IUFM et je lui ai exposé mes difficultés. J'ai parlé de ce que je subissais (visite humiliante du mois d’octobre par exemple) J'ai aussi raconté ce jour ou j'ai été enfermé dans une salle avec les deux délégués (tout gagnés à cette dame) pendant deux heures durant lesquelles elle m'a assené un tas d'inepties. Mais pour ce type d'attitude dictatoriale, comme pour ces stupidités sur le port du jean, je m'en veux de ne pas être intervenu. On n'intervient pas, car les formateurs exercent sur nous un chantage permanent à la validation et une incroyable infantilisation. Je suis par exemple le seul à avoir utilisé le droit de grève, car, pour la plupart de mes collègues, le stagiaire n'est pas un enseignant ni un fonctionnaire, c'est un être sans droit qui pourtant est censé demain éduquer et élever des jeunes au rang de citoyen ! C’est la
position défendue par la direction de cette filière dans laquelle il n'est donc pas possible de parler ni d'envisager de manière libre sa formation.
Début Décembre, j'ai donc été puni, privé du temps d'aller prendre mon repas par la responsable de filière. Elle a pris à partie les deux délégués du groupe, qui ont assisté en silence, pas du tout rassurés, à tout le monologue qu’elle a tenu.
L'entretien a commencé de la manière suivante : « Que suis-je dans l'IUFM ? ». Cette femme est obnubilée vraisemblablement par son rôle, par son statut. Elle m'a fait comprendre pendant une heure que je n'étais pas un stagiaire normal, uniquement parce que j'avais demandé à ses collègues si je pouvais bénéficier du nombre de visites auquel j’avais droit. J'ai passé mon temps à demander une visite intermédiaire, ce qui a été très mal reçu par cette dame. J'ai reçu un mail hystérique de sa part. J'ai d’ailleurs gardé tous ses mails délirants. Elle est restée sur ses positions qui consistaient à réduire le nombre d’aides ponctuelles obligatoires. Puis elle est venue alors que je n'avais pas vu les élèves depuis six semaines à cause du mouvement anti-CPE et des stages en entreprise. Et quelle visite ! J'y reviendrai.
Cette personne ne supportait visiblement pas qu'un stagiaire puisse essayer d'être acteur de sa formation. Il n'y a pas eu un moment dans l'année sans que cette dame n'essaie de me mettre des bâtons dans les roues. Une autre collègue stagiaire a eu aussi de graves problèmes et elle le fera savoir. La responsable s'en prenait régulièrement à elle. Lors d'une de ces journées de répression, elle lui a clairement dit qu'elle était soit un cas, soit dépressive et qu'elle ne pouvait pas enseigner dans ces conditions. J’avais entendu le même discours.
Elle lui a dit que nous étions deux cas problématiques (en décembre-janvier). Il est clair que tout était joué d'avance. En ce qui me concerne, elle était persuadée que j'étais un homosexuel à tendance pédophile. La personne à laquelle elle l'a affirmé pourra témoigner si elle le désire. Il serait ennuyeux que je sois poursuivi pour diffamation. Et là, j’espère encore un soutien de l'institution.
Dès le début du stage, j'étais d’office considéré comme un pédophile. Puis j’ai été persécuté après ma demande d’une deuxième visite hors de sa présence.
Les choses ne s'arrêteront pas là si je peux compter sur le soutien de mon conseiller pédagogique, d'une responsable et d'une membre de la commission de validation. Je pense que la seule personne clairement homophobe dans le groupe est la responsable de filière mais j'accuse aussi les autres d'avoir tout fait pour m'enfoncer. Début mars, j’ai reçu un mail de mon conseiller qui explique pourquoi il ne s'occupera plus de moi. Je peux le transférer sans problème, je l'ai gardé.
La direction de l'IUFM n'a pas pris au sérieux nos avertissements. Tous les ans il y a des problèmes. Une des stagiaires en deuxième année a aussi été victime de pressions. Mais elle a choisi de ne rien dire. Par peur des conséquences ? Le vent et les vestes se retournent. Elle aussi a connu les entretiens fous, où elle était considérée comme une malade. Malade semble être le premier qualificatif pour les stagiaires qui ne rentrent pas dans le moule. Pas de quoi se sentir à l'aise dans une formation, quand on doit aussi gérer un cancer et sa thérapie. J'apprends donc que j'ai un cancer le x décembre et serai opéré deux semaines après. J'annonce que je ne reviendrai pas en expliquant pourquoi et je m'en prends plein la tête, par mes collègues (presque tous) qui me font comprendre qu'il n'y a aucune raison de leur livrer mes maladies comme cela. J'ai expliqué plus haut dans ce courrier pourquoi je l'avais fait. Ca se discute mais ce n'est pas un crime. Je ne sais pas si je suivrai une chimio, finalement l'étude histologique de la tumeur fait que je n'aurai qu'à subir deux mois de rayons. Je suis maintenant soulagé par cette nouvelle.
Ces deux mois de rayons tombent théoriquement pendant la période où les élèves sont en stage en entreprise. Alors, on décale les stages. Et surtout c’est le moment où je dois rédiger mon mémoire professionnel. Je dois préciser ici : lorsqu'on est en radiothérapie, on dort. En tout cas, en ce qui me concerne. Soit j'étais en rayons, soit j'étais en cours, soit je dormais. Je pense que mes cours ont continué à être tout
à fait convenables. Je n'ai jamais eu de problème avec l'établissement scolaire : excellente note – maximale à mon échelon – et très bonne appréciation du chef d'établissement. 
Effet secondaire des rayons, j'ai été atteint d’un horrible zona extrêmement douloureux. J’ai dû, là encore, me faire mettre en congé, mais très peu de temps. Et je le regrette bien ! C'est à cette période que le cauchemar se révèle vraiment dans toute sa splendeur alors que j'étais heureux d'avoir survécu à cette année de douleurs.
Les cours se passaient bien, j'avais un mémoire pro, et j'étais confiant. Tout a basculé du jour au lendemain.

                                      A suivre...
 
Lire les trois épisodes: 
1

3
 
                        
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7 décembre 2007 5 07 /12 /décembre /2007 12:15
HARCELEMENT MORAL ET DISCRIMINATION HOMOPHOBE.(3) Extrait du texte du congrès de la Ligue des droits de l’Homme de Juillet 1936.
 
Art. 1. – Les droits de l’être humain s’entendent sans distinction de sexe, de race, de nation, de religion ou d’opinions. Ces droits, inaliénables et imprescriptibles, sont attachés à la personne humaine; ils doivent être respectés en tout temps, en tout lieu et garantis contre toutes les formes politiques et sociales de l’oppression. La protection internationale des droits de l’Homme doit être universellement organisée et garantie de telle sorte que nul Etat ne puisse refuser l’exercice de ces droits à un seul être humain vivant sur son territoire.
 
Art. 14. – Tous ces droits se fondent dans le devoir de la société, qui est de combattre, sous toutes ses formes, la tyrannie ; de former des citoyens ; de travailler au progrès intellectuel et moral, ainsi qu’au bien-être des individus et des peuples : de leur enseigner l’esprit de paix et la tolérance ; et d’appeler sur la Terre, à l’exemple de la Révolution française, le règne de la raison et de la fraternité.
 
 

 
SOLITUDE---IMGP3911.jpg
Auteur photo: Raphaël.


Je vais aujourd'hui vous proposer
 le témoignage d'un jeune collègue lors de sa première année à l'Institut Universitaire de Formation des Maîtres (IUFM).
 
 
J'ai vécu une année à l'IUFM qui relève de la médiocrité la plus absolue. Il est vrai que dans ma vie, je ne me suis jamais senti autant victime de volonté de broyage même si cela n'a pas vraiment fonctionné, j'avais un dérivatif à ce broyage, un cancer qui m'occupait beaucoup plus.
                   Pour autant, pour mes collègues, ceux et celles à venir, je désire
parler de ce qui s'est passé.
 
                  J'ai été principalement victime de trois personnes, dont je tairai le nom. Je ne puis me permettre de les nommer car je risquerais d’être accusé de diffamation et je ne désire par que cette situation se retourne contre moi. Il est tout d'abord important que je vous suggère une dernière fois que je ne suis pas fou, que je ne suis pas paranoïaque, que ce que je raconte est ce que j'ai vécu, tout au long de l'année, lors d'une réelle descente aux enfers.
 
 Quand on a réussi le concours, on est fier, on est content, bravo !
On arrive à l'IUFM dans la filière lettres-histoire. Là, tout devient aberrant. Je pense que trois personnes ont été odieuses avec moi : la responsable de filière, la formatrice qui a « dirigé » mon mémoire professionnel, et une conseillère pédagogique, membre de la commission de validation. En lien avec elles, mon conseiller pédagogique et les deux formateurs associés de la filière n'ont pas été beaucoup plus clairs.
 
                    Dés le premier jour, je me demande où je suis. On nous dit qu'un bon enseignant ne porte pas de jeans. Je commence à comprendre que cette année va être une année de soumission, de « fermage de gueule » et d'humiliation. Un bon enseignant ne porte pas de jean, et doit impérativement avoir un agenda et une montre. Nous passons donc les premiers cours à l'IUFM
à noter des dates dans un agenda en nous regardant les uns les autres, infantilisés, « débilisés ». Aucune réelle formation n'est dispensée, les cours passent et se ressemblent dans leur ineptie. Il est inutile de poser des questions, la terreur s'installe et tous les stagiaires comprennent qu'il est nécessaire de se taire pour que tout se passe bien. A priori, mon esprit assez libertaire ne s'accommode pas de ce « dressage » mais je me dis comme mes collègues qu'une année peut bien se passer sous cette forme, que nous pourrons nous protéger les uns les autres et peut-être même réagir de manière collective. Ce ne sera pas le cas.
Je n'irai pas par quatre chemins, j'ai été victime durant cette année d'une homophobie caractérisée. Je rappelle ici que l'homophobie est l'attitude de haine, de mépris, de violence symbolique ou réelle envers une personne homosexuelle ou supposée telle. Dans mon cas, bien que je n'en aie jamais parlé à l'IUFM, je le suis et il n'est pas difficile de me trouver dans quelques pétitions ou combats sur quelques moteurs de recherche à travers le web. Il a donc été tout à fait possible et aisé de me cataloguer ce qui, et là, je l'affirme, fut le choix de la responsable de filière. Ceci était connu des autres formateurs, dont le silence a constitué pour moi une autre forme de violence, peut être pire encore. Le corps d'inspection, comme la direction de l'IUFM savent très bien que j'ai été victime d'homophobie. La question est donc de savoir si, dans l'hypothèse ou je décide de porter plainte au pénal pour diffamation et discrimination, je serai suivi et soutenu par l'institution. Je n'y crois pas
une seconde. J'avoue que si je peux éviter à d'autres stagiaires de subir ce que j'ai eu à subir, j'aurai
de quoi me réjouir. J'ai non seulement été victime d'homophobie mais également d'autres types de discrimination notamment du fait du cancer que j'ai eu durant l'année.
L'être humain est compliqué. En effet, il semblerait qu'il soit inapte à supporter la maladie et par extension celui qui la porte. J'ai eu à subir des propos vexatoires sur mon cancer, cancer qui s'est situé sur un testicule, et la localisation de ce cancer ne fut pas anodine dans la violence subie. J'ai durant l'année subi deux mois de rayons et j'ai décidé de continuer à fréquenter l’IUFM durant la radiothérapie. Je pense que j'ai bien fait. Lorsqu'on est malade, on aime défier la peur de la mort par le mépris. En effet, il m'a été reproché d'avoir parlé de mon cancer. La directrice de filière a expliqué que j'étais exhibitionniste, qu'il était scandaleux de parler de l'endroit où ce cancer se localise. J'avais aussi envoyé un mail sur la liste de diffusion des stagiaires IUFM lettres-histoire pour expliquer pourquoi je ne revenais pas après les vacances de Noël, après mon opération d'ablation: encore de l'exhibitionnisme! Cette annonce d'un cancer testiculaire à un groupe de pairs
avait un sens tout à fait évident et non pervers. A une période où je pensais encore avoir besoin d'une chimiothérapie, il s’agissait simplement de me protéger narcissiquement d'un retour où je serais chauve et aurais perdu 15 kg. Il me semblait important d'en parler pour pouvoir expliquer mon état éventuellement affaibli.
La maladie est une expérience intime (on peut toujours relire Canguilhem), difficile, qui ne permet que très peu le partage. Il ne s'agissait pas de me montrer malade, il s'agissait d'organisation psychique. Il est très violent de changer radicalement de statut, de tomber brusquement cancéreux. Par conséquent, j'avais besoin d’en parler pour m'assurer que je n’étais pas devenu une autre personne. Dès ce moment, l’annonce de cette maladie m'a poussé encore plus
en marge du groupe, grâce aux bons soins de la tutrice de classe, responsable de filière. Il semblait, comme par magie, que mes paroles allaient contaminer tout le monde. Alors, plus personne ne m’écouta.
A partir de cette date, début janvier, j'avais donc trois défauts majeurs pour le groupe et les formateurs, sauf pour une collègue qui est resta pour moi la lueur à l'IUFM. J'étais syndicaliste, scandalisé par le traitement « débilisant » des stagiaires, homosexuel quasiment accusé de pédophilie (j'y reviendrai) et cancéreux. Je concède que je mélange des choses bien différentes. Il est donc temps d'essayer d’énoncer d'un point de vue parfois chronologique parfois plus dispersé les éléments tangibles sur lesquels je fonde mon argumentaire.
                                       
                                                                    A suivre...

 
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