Suite et fin de mes histoires de jalousie...enfin, pour aujourd'hui!
Chapitre 3
Par la suite, j’ai pu vérifier que ces règles drastiques valaient pour moi mais non pour lui.
Lors d’une méga teuf organisée dans son boulot, je me suis à nouveau retrouvée confrontée à sa jalousie morbide.
Après s’être fait lécher la moustache pendant deux heures par les frustrées de la première heure qui l’entourent sur son lieu de travail, j’ai osé lui demander pourquoi il avait tant insisté pour que l’accompagne ce soir-là. Il m’avait en effet harcelée durant un mois sur l’importance pour lui « d’être accompagné par sa femme », car un homme dans sa situation ne pouvait se présenter seul dans le grand monde sans être soupçonné d’être pédé ou impuissant. Et où se situe alors l’homme tant admiré, plus pour sa position sociale que pour sa subtilité, sa gentillesse, voire son sex-appeal ?
Devant ces motivations sans appel, je n’avais pas cédé jusqu’à ce qu’il finisse par me sortir une déclaration d’amour que j’ai eu le malheur de considérer comme le dernier baratin commercial engrangé dans ses réserves.
Et quand j’ai tenté de lui parler, il m’a tellement ignorée, avec un air de mépris le plus total, que je me suis orientée vers la fontaine automatique de vin en lui promettant que je ne la quitterais pas tant qu’il ne ferait pas un minimum attention à moi.
Je n’ai pas eu trop longtemps à attendre.
Ma posture de pied de grue collé au container lui sembla fort indigne pour son statut de cadre dynamique supérieur et moustachu.
Une demi-heure après, il m’embarque dans une pièce contiguë et me secoue comme un poirier en fin de saison, jusqu’à ce que je m’aplatisse au sol comme les poires trop mures du jardin de mon enfance. A l’époque c’était les abeilles qui venaient se venger lorsque je m’étalais sur un fruit mou et glissant. Là, ce fut la porte qui se referma sur moi, verrouillée à double tour.
Quand on ne sait que dire, on écrase l’autre...on le viole... on le tue... La fin consistant à avoir raison coûte que coûte et à faire comme si rien ne s’était produit.
Dommage, la femme est pleine de ressources quand elle ne tombe pas sur un grave psychopathe....ce qui n’était pas tout de même, vraiment le profil de mon ex !!! Heureusement ! Sinon j’eusse eu peur pour la descendance...
Mon tempérament méditerranéen reprit le dessus et je me mis à pousser quelques cris jusqu’à ce qu’un digne chevalier vint me délivrer !
Une fois sortie de ma brève condition de prisonnière, je pris les armes afin de ne plus me faire avoir.
Quand je le vis danser un slow très très collé avec une pouf que je ne connaissais pas, je les pris chacun par la tignasse – merci la mode des années 70 – et entrechoquai leurs têtes l’une contre l’autre !
Succès fou dans l’assistance ! Tout le monde mort de rire ! Et même des mecs sympas prêts à m’emmener ailleurs...Mais vous rigolez ! Ca ne se fait pas de se faire embarquer « sa femme »... Alors, nouvelle scène que j’ai totalement oubliée pour un mec sympa qui m’avait proposé de terminer la soirée ailleurs...dans le but de me détendre...
Je suis rentrée chez moi seule et ai décidé de stopper net cette relation de possession maladive.
Il m’a fallu quelque temps pour y parvenir. On ne s’avoue pas facilement que l’on s’est trompé d’histoire d’amour.
...Et ne l’ai jamais regretté !
Notre progéniture commune réunit à la fois nos qualités et nos défauts. J’en suis encore surprise, moi qui pensais que l’éducation primait sur les gênes !
Cela dit, je la crois encore plus jalouse que
moi !!!
Mais je vous promets qu'elle sera prête à nier quand elle lira ce que
je viens d'écrire...