Puis, encore plus
dérangeant, la dernière Newsletter de RIPOSTES LAIQUES.
Et j’ose espérer que parmi mes fidèles, certains LIRONT cet article, au moins en diagonale...
Après le mémorable match de 2001 contre l’Algérie et celui de 2007 contre le Maroc, c’est sans surprise que l’on a constaté, lors du match amical de football contre la Tunisie, la haine que peuvent susciter la France et ses symboles aux yeux d’une partie de la jeunesse née dans ce pays. Indignée, notre collaboratrice Lucette Jeanpierre a réagi dès la fin de ce nouveau match de la honte (1), sur le site « Médias Libres ».
Il se trouve que, cette fois, le gouvernement a choisi de hausser le ton, et que les médias n’ont pas minimisé la gravité de l’événement. Même si certains ministres et responsables UMP ont versé dans la surenchère, nous préférons leur réaction au pitoyable silence gouvernemental de la gauche plurielle et des médias, qui avait ponctué, en 2001, le scandaleux France-Algérie.
Au-delà des indignations d’un jour,
une question s’impose : comment a-t-on pu en arriver là ?
Pourquoi la France est-elle le seul pays au monde où l’on peut impunément railler l’hymne national dans certains
stades ? (2)Pourquoi la France fournit-elle l’exemple unique d’un pays dont l’équipe de football est régulièrement sifflée et brocardée
pendant tout le match sitôt qu’elle joue contre un pays du Maghreb ?
Pourquoi n’y a-t-il que chez nous qu’on insulte les policiers, qu’on leur tende des embuscades, ou qu’on attaque des
commissariats pour délivrer un « frère d’armes » ?
Pourquoi n’y a-t-il que chez nous que la mort d’un voyou au volant d’une voiture volée déclenche systématiquement plusieurs
nuits d’émeute, avec leur lot inévitable de commerces et d’écoles incendiés ?
Pourquoi n’y a-t-il que chez nous qu’on brûle en moyenne 150 véhicules par jour ?
Pourquoi n’y a-t-il que chez nous que des
pompiers se retrouvent caillassés, des conducteurs de bus attaqués, des médecins tabassés, des facteurs agressés ?
Pourquoi n’y a-t-il que chez nous qu’on puisse
traiter les habitants de "sales Français", de "sales blancs", de "fils de pute", sans que jamais l’auteur de ces injures racistes - du moins pour les deux premières - ne soit traduit en
justice ? (3)
Pourquoi n’y a-t-il qu’en France qu’on puisse, en toute tranquillité, et de surcroît sur un plateau de télévision,
qualifier les blancs de "souchiens" ? (4)
Pourquoi n’y a-t-il qu’en France que des enseignants soient régulièrement injuriés, parfois frappés, voire poignardés par
des élèves ?
Que ces questions, comme d’autres, qui reposent sur des faits indiscutables, soient clairement posées, et vous verrez tout
ce que la gauche compte de curés et de bonnes sœurs tenir des discours compassionnels au terme desquels les bourreaux deviennent des victimes et les vraies victimes des
coupables !
Disons-le sans ambages : quand on pose de telles questions, on se doit d’y répondre.
Il a fallu, au journaliste Christian Jelen, un
courage hors du commun pour oser écrire, en 1998, dans son livre « La guerre des rues », que la majorité des coupables de violences urbaines étaient issus de l’immigration
post-coloniale. Encore aujourd’hui, affirmer cela vous désigne à la vindicte de la bienpensance, qui vous qualifie aussitôt de raciste et de xénophobe.
Pourtant, la France peut s’honorer, par sa seule
histoire, d’être un pays d’immigration : un Français sur trois a un grand-père non français. Le creuset républicain, la conception égalitaire de la Nation, le refus de toute conception basée
sur l’ethnie ou l’origine, ont fait de ces citoyens-là des Français à part entière, à égalité de devoirs et de droits.
Ils étaient fiers de devenir français, ces
Polonais, Italiens, Espagnols, Portugais, Algériens, Marocains, Tunisiens, Arméniens, etc. parce que nous étions fiers de notre pays, de notre histoire, fiers d’être des descendants des Lumières,
de la Révolution française, de la loi de 1905, du Front Populaire et de tant d’événements qui ont forgé l’identité de notre pays.
Mais dans les années 1980 émergent de mauvais
discours. On a voulu substituer à l’intégration républicaine le communautarisme, les particularismes, et le droit à la différence a commencé à devenir la différence des
droits.
Des discours
sur la repentance de la France, forcément coupable de colonialisme, forcément coupable d’esclavagisme, apparaissent (5) (pour contrer ces discours, il est bon de lire l’ouvrage remarquable de
Tidiane N’Diaye, intitulé « Le Génocide voilé »). Toute une élite culturelle, symbolisée par les années « Libé », frustrée d’avoir raté sa révolution de mai 68, méprise le
monde du travail, et crache sur la France. Les républicains sont ringardisés - voire lepénisés ! - par la puissance médiatique du journal « Le
Monde ».
L’échec de la gauche au pouvoir engendre d’importantes frustrations sociales, qu’une politique irresponsable sur
l’immigration ne fait qu’aggraver.
Les violences urbaines commencent à voir le jour, pendant que le Front national progresse à chaque élection.
L’anti-fascisme d’une bonne partie de la gauche consiste alors à nier une réalité que chaque Français constate : une partie de la jeunesse des quartiers hait la
France !
La
victoire de l’équipe de France de football, en 1998, permet, pour la première fois depuis longtemps, de ressortir, sans rougir, le drapeau tricolore, alors que toute une partie de la gauche et de
l’extrême gauche ont abandonné la Nation, son hymne et ce même drapeau au Front nationalLa catastrophe du 21 avril 2002 ne suffit pourtant pas à alerter la gauche. Quant à la droite, elle surfe sur l’insécurité,
pour apparaître plus déterminée - en paroles seulement ! - à combattre un fléau qui corrompt la vie des Français les plus démunis. Au-delà des mots, évidemment, les résultats ne suivent
pas.
Les violences
urbaines se succèdent ponctuellement, suivies de discours lénifiants et de « plans banlieue » à répétition, qui ne servent qu’à dilapider l’argent public, puisque la République se
montre impuissante face au pouvoir des petits caïds de quartiers, dont les trafics souterrains fleurissent toujours davantage.
Suite dans mon prochain article car OB n'assume pas plus de 64 000
caractères pour UN article. C'est vous dire...
ENGAGEMENT (1)
ENGAGEMENT (3)