TOMBER EN…
Quelle en est la signification?
Si je cherche sur mon « Grand Robert de La Langue Française » quelques synonymes du verbe tomber, j’y trouve : (dé)-choir, mourir, pécher, échouer,
anéantir et bien d’autres.
Ce que je remarque est que le terme tomber fait franchement notion à une idée de chute.
Source: http://fondecran.biz/chutes_d_eau.html
Voilà pourquoi je suis très surprise de son emploi
dans des expressions qui ne me semblent pas justifiées.
Certaines formules me parlent comme : « Tomber en désuétude ou en ruine, voire tomber en quarantaine », à cette époque de parano sur la grippe A.
Mais j’entends depuis longtemps dans les médias des utilisations de ce mot qui me surprennent.
« Tomber enceinte » reste le classique. Comme si le fait d’attendre un enfant revêtait une connotation systématiquement négative. Il est certain que durant des siècles, les femmes n’avaient pas le choix d’enfanter. Mais voilà environ trente ans que, sauf de rares exceptions, de nombreux moyens nous sont offerts. Alors, pourquoi user encore de l’usage de cette expression?
« Tomber en amour », locution plutôt québécoise, rassemble aussi deux notions complètement contradictoires. Amour, notion positive, deviendrait-elle annihilée par le verbe qui la précède ?
Et voici l’exemple qui a provoqué chez moi l’envie d’écrire un article :
« Tomber en retraite », entendu à la télévision il y a quelques jours.
Voici deux ans que j’ai pris une retraite anticipée et que j’en suis ravie.
Jamais je ne me suis sentie aussi libre ! Je fais chaque jour tout ce que j’aime.
Je m’investis dans le bénévolat. Je crée, j’écris et je peins. Je noue bien plus de relations amicales que dans mon milieu professionnel (l’enseignement), puisque je choisis QUI je fréquente !
Je suis vraiment bien plus heureuse que lorsque j’étais en activité
Alors, je puis vous confirmer que je ne suis pas tombée en retraite, mais que je suis montée en retraite !
La pharmacienne située près de chez moi a été étonnée que, lors de mon choix, j’aie préféré une très nette baisse de revenus car je n’avais pas acquis toutes mes annuités.
Je plains ceux et celles qui « évaluent » leur bonheur à la hauteur du fric qui leur est donné.
Par ailleurs, je paie moins d’impôts, je dépense bien moins en essence et en investissements professionnels non remboursés.
En bref, si j’avais pu « monter » plus tôt en retraite, je l’aurais fait !
Je souhaite ce même bonheur à tous ceux qui me liront.