3 février 2010
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Toujours débordée, je vous transfère un article de Marianne 2.
Jamel Debouze n'est pas pour un modèle mais au moins il sait de quoi il parle...et pas si bête!Identité nationale: Jamel Debbouze parle, et fait jaser les Mariannautes
Marianne2 | Dimanche 31 Janvier 2010 à 15:28 | Lu 23743 fois
Plus de 1000 commentaires: c'est ce qu'a généré l'article très critique de Philippe Bilger sur les récentes saillies de Jamel Debbouze au sujet de l'identité nationale.
La chronique que notre blogueur associé Philippe Bilger a consacrée jeudi dernier à Jamel
Debbouze a été commentée plus de 1000 fois. Il faut dire qu'elle portait à la fois sur un thème cher aux Mariannautes, le débat sur l'identité nationale, et un sujet qu'affectionnent les
Internautes en général, l'icônique comique Jamel Debbouze.
En décembre dernier, déjà, l'humoriste préféré des Français avait émis les plus grandes réserves, comme on dit, au sujet du débat lancé par Eric Besson. «Je comprends parfaitement la logique politicienne du débat à l’approche des régionales. La droite resserre l’étau pour draguer un certain électorat. A l’heure où les gens crèvent la dalle, je trouve ce débat inutile et dangereux», avait-il déclaré dans une interview au Journal du dimanche. Jusque là, rien que de très banal: «il y a la faim dans le monde et on se lance dans de faux débats, c'est vraiment trop nul» est un discours éprouvé de longue date par les artistes. Jamel Debbouze nous avait habitués à mieux. Mais pas à pire.
C'est pourtant ce qu'il a fait la semaine dernière, sur France Info, puis au cours d'un entretien filmé avec le Parisien.fr (voir la vidéo ci-dessus), en déclarant que «[la burqa] n'est même pas un épiphénomène, ça ne concerne que 250 personnes, qu'est-ce qu'on vient nous faire chier avec ce truc...Encore une fois c'est xénophobe, voilà, et les gens qui vont dans ce sens là sont des racistes! ». Des propos qui ont immédiatement déclenché la polémique recherchée. Un débat parfaitement binaire, où s'affrontent d'un côté ceux qui ne supportent pas qu'on s'en prenne à Jamel Debbouze, une star aussi intouchable que Zidane et considèrent qu'il parle d'or, et de l'autre ceux qui estiment que les vedettes feraient parfois mieux de fermer leur bec. Philippe Bilger est de ceux-là. Autant dire tout de suite que ce ne sont pas les plus nombreux.
D'où cette avalanche de commentaires qu'il serait inutile de chercher à résumer. Le commentaire de Citoyen est cependant assez représentatif: «M. Bilger m'avait habitué à une justesse des écrits et le voilà qu'il succombe (lui aussi) à la surenchère médiatique sur le dos de "l'étranger". Je n'ose pas imaginer un seul instant, qu'un homme aussi intelligent que lui, n'ait pas prévu l'avalanche de mots de haine, d'insultes, de préjugés, de paranoïa...à l'égard des musulmans de France.
M. Debbouze a le droit de penser ce qu'il veut et de l'exprimer et si l'on n'est pas d'accord, on a le droit aussi de le dire sans amalgame et sans insulte. Il est né en France, de parents nés à l'étranger (c'est d'ailleurs le cas de beaucoup de Français...vous ne pensez pas ?). Tout lien avec ses origines est du racisme et toute allusion à son handicap l'est aussi.»
Jeanne, quant à elle, résume bien le point de vue adverse, et les questions que se posent les Mariannautes sur la différence de traitement médiatique entre les provocations de Jamel et celles de Georges Frêche: «Je rejoins les propos de M. Bilger qui ne sont pas partagés par beaucoup semble-t-il, (s'il en fallait une preuve, on peut s'exprimer librement en France) mais ce qui me surprend, à l'heure des "buzz" permanents dans les médias, c'est que les propos du pauvre Debbouze, qui m'ont quand même semblé violents, n'aient pas été repris par ces mêmes médias (voir Frêche, qui soit dit en passant ne m'a jamais paru très catholique, par exemple). Pourquoi ?»
Mais l'essentiel des commentaires est en réalité un vaste débat entre Mariannautes. Sur l'islam, la burqa, l'immigration, la religion, la France, ce qu'est être français. Bref, un débat sur… l'identité nationale.
En décembre dernier, déjà, l'humoriste préféré des Français avait émis les plus grandes réserves, comme on dit, au sujet du débat lancé par Eric Besson. «Je comprends parfaitement la logique politicienne du débat à l’approche des régionales. La droite resserre l’étau pour draguer un certain électorat. A l’heure où les gens crèvent la dalle, je trouve ce débat inutile et dangereux», avait-il déclaré dans une interview au Journal du dimanche. Jusque là, rien que de très banal: «il y a la faim dans le monde et on se lance dans de faux débats, c'est vraiment trop nul» est un discours éprouvé de longue date par les artistes. Jamel Debbouze nous avait habitués à mieux. Mais pas à pire.
C'est pourtant ce qu'il a fait la semaine dernière, sur France Info, puis au cours d'un entretien filmé avec le Parisien.fr (voir la vidéo ci-dessus), en déclarant que «[la burqa] n'est même pas un épiphénomène, ça ne concerne que 250 personnes, qu'est-ce qu'on vient nous faire chier avec ce truc...Encore une fois c'est xénophobe, voilà, et les gens qui vont dans ce sens là sont des racistes! ». Des propos qui ont immédiatement déclenché la polémique recherchée. Un débat parfaitement binaire, où s'affrontent d'un côté ceux qui ne supportent pas qu'on s'en prenne à Jamel Debbouze, une star aussi intouchable que Zidane et considèrent qu'il parle d'or, et de l'autre ceux qui estiment que les vedettes feraient parfois mieux de fermer leur bec. Philippe Bilger est de ceux-là. Autant dire tout de suite que ce ne sont pas les plus nombreux.
D'où cette avalanche de commentaires qu'il serait inutile de chercher à résumer. Le commentaire de Citoyen est cependant assez représentatif: «M. Bilger m'avait habitué à une justesse des écrits et le voilà qu'il succombe (lui aussi) à la surenchère médiatique sur le dos de "l'étranger". Je n'ose pas imaginer un seul instant, qu'un homme aussi intelligent que lui, n'ait pas prévu l'avalanche de mots de haine, d'insultes, de préjugés, de paranoïa...à l'égard des musulmans de France.
M. Debbouze a le droit de penser ce qu'il veut et de l'exprimer et si l'on n'est pas d'accord, on a le droit aussi de le dire sans amalgame et sans insulte. Il est né en France, de parents nés à l'étranger (c'est d'ailleurs le cas de beaucoup de Français...vous ne pensez pas ?). Tout lien avec ses origines est du racisme et toute allusion à son handicap l'est aussi.»
Jeanne, quant à elle, résume bien le point de vue adverse, et les questions que se posent les Mariannautes sur la différence de traitement médiatique entre les provocations de Jamel et celles de Georges Frêche: «Je rejoins les propos de M. Bilger qui ne sont pas partagés par beaucoup semble-t-il, (s'il en fallait une preuve, on peut s'exprimer librement en France) mais ce qui me surprend, à l'heure des "buzz" permanents dans les médias, c'est que les propos du pauvre Debbouze, qui m'ont quand même semblé violents, n'aient pas été repris par ces mêmes médias (voir Frêche, qui soit dit en passant ne m'a jamais paru très catholique, par exemple). Pourquoi ?»
Mais l'essentiel des commentaires est en réalité un vaste débat entre Mariannautes. Sur l'islam, la burqa, l'immigration, la religion, la France, ce qu'est être français. Bref, un débat sur… l'identité nationale.
: besson, bilger, burqa, debbouze, identité nationale, mariannaute