Depuis quelques jours me prend une folle envie d'huitres, mais dans ma "mini-zone", il n'y a pas grand choix.
Je cherche d'abord sur le Web un moyen de commander
quelques huitres pour une personne seule. N'en ayant trouvé qu'un seul, je constate que les frais de livraisons seraient supérieurs au coût de ma commande.
Je me rabats donc sur Leclerc pour voir ce qu'il propose.
Le lieu de vente étant le plus proche de là où je me trouve, je tombe sur cet
article publié par des ostréiculteurs qui en ont aussi ras le bol.
Je ne mangerai pas d'huitres le 31 décembre.
Affalée sur mon sofa et en compagnie de "Six Feet Under", je me contenterai de gambas surgelées et de foie gras à bas prix. Avec toute la joie de savoir que je ne fais pas
trop de tort aux ostréiculteurs et qu'au moins, je m'ennuie moins avec moi-même qu'en compagnie des beaufs...Mais je n'ai pas la tune pour payer la casse. Dommage pour moi, comme pour les
autres! Si j'étais née de parents riches et puissants, j"aurai pu aider d'une façon bien pus efficace!
Leclerc à la barre, les ostréiculteurs amers
Envoyer
Partager
Si le pouvoir d'achat baisse, c'est la faute à la loi, qui empêche de réduire les prix, jure l'enseigne Leclerc. Dans la région d'Oléron, les petits producteurs d'huîtres rient jaune. Selon eux, la politique commerciale de Leclerc fait stagner... leur pouvoir d'achat.
DANS LA MÊME RUBRIQUE
L’aéroport de Beauvais se brûle les ailes
Les Français ne croient plus aux pubs vertes
L’enseigne Leclerc est en campagne. Pas en campagne électorale, en campagne militaire contre ses concurrents. Les implantations de nouveaux hypermarchés étant contraintes par la réglementation, pour gagner des parts de marché la grande distribution (Leclerc et Carrefour notamment) s’est lancée dans une guerre des prix sans merci. Il s’agit de s’afficher plus gros casseur d’étiquettes que la concurrence. Michel-Edouard Leclerc a sorti la grosse artillerie : un bataillon d’affiches 4 par 3 - slogan blanc sur fond noir - dénonçant la baisse du pouvoir d’achat des Français. En cause, la loi Galland (voir encadré), qui empêcherait Leclerc de baisser encore les prix.
Vente à prix coûtant
Les meilleurs tarifs pour tous... Au rayon fruits de mer, du côté du bassin de Marennes-Oléron (Charente maritime), cette idée sert sans doute le pouvoir d’achat des consommateurs. Mais elle laisse les ostréiculteurs amers. "La grande distribution ne fait pas de cadeau, témoigne Jacques Baron, ostréiculteur. Les centrales d’achat ne veulent rien entendre. Malgré l’augmentation de nos frais, malgré les mauvaises années dues aux conditions climatiques, nous n’obtenons presque jamais de hausse des prix de vente". Contraint à rogner sur ses marges, le petit producteur voit son niveau de vie stagner. Lui vend le kilo d’huître "numéro 3" entre 2,2 et 2,3 euros à l’expéditeur, qui affine la marchandise et expédie le produit fini, moyennant finances : un peu plus d’un euro le kilo.
Illustration : ponofob
200 tonnes sur les bras
En grande surface, le prix de vente moyen tourne autour de 3,25 euros. Leclerc gagne peu à l’unité, mais se rattrape sur la quantité. Producteurs et expéditeurs vendent, eux, quasiment à prix coûtant. Quand tout se passe bien. Sous couvert d’anonymat, un producteur raconte qu’une centrale, à la veille de Noël, a lâché un collègue avec ses 200 tonnes d’huîtres sur les bras. Elle avait trouvé "moins cher ailleurs". "J’ai connu les débuts de la première centrale d’achat nationale de Leclerc à Rungis il y a une dizaine d’années. Au début, les ‘acheteurs’ se sont bien comportés, mais ça c’est vite déterioré. Pour être référencés, les producteurs ont baissé au maximum les prix puis il est rapidement devenu impossible de négocier", tempête Jacques Suire, président de l’Organisation des Producteurs d’huîtres du bassin (OP)...
Article lié :
La grande distribution enclenche
la marge arrière
Le rédacteur :
Rémy
Geasse
|
Soyez le premier à réagir à cet article !