Voici un sujet très mode qui ne me semble présenter rien de nouveau.
Résumé: La dictature des bébés C’est une tendance chez les jeunes couples qui fait polémique en ce moment. Son fils ainé a 4 ans mais Stéphanie, mère de famille de 36 ans, l’allaite encore, au grand dam de ses proches qui ne comprennent pas ce choix. Stéphanie fait partie de ces nouvelles mères qui ne jurent que par le « maternage intensif », une nouvelle théorie éducative venue d’Allemagne. Portage du bébé sur le dos « à l’africaine », co-dodo dans le lit des parents, allaitement prolongé : cette méthode transforme le bébé en enfant-roi et tant pis si l’intimité du couple doit en pâtir. Les féministes, elles, craignent une dégradation de la condition féminine et crient haro sur la méthode. Dans un livre sorti récemment, la philosophe Elisabeth Badinter fustige cette idéologie de la mère parfaite. Selon elle, c’est une régression qui renvoie les femmes au statut de « mères chimpanzés ». Un sujet de Nora Awada © C PRODUCTIONS
J'ai mis au monde un enfant à la fin des années 70, et à quelques détails près, je retrouve un mouvement peu différent de celui des "babas écolos" de cette époque, mais en pire.
Quand j'entends que les mamans de la trentaine se rebellent contre l'éducation de
leurs mères, j'ai l'impression
d'être sourde car nous faisions quasiment les mêmes erreurs, juste un peu moins accentuées.
Les arguments pour l'allaitement maternel étaient les mêmes.J'ai lu depuis qu'il n'avait jamais été prouvé toutes les "garanties annoncées" sur la protection aux infections.
J'ai commencé moi-même à allaiter mon enfant.
Je souffrais lors de chaque allaitement et mon bébé réclamait encore. Mais je tenais absolument à assurer. Jusqu'au moment où le père de ma fille m'a suggéré que je n'étais peut-être pas dans le vrai.
J'avais été poussée à persévérer par la directrice d'un centre de PMI qui vous paralit comme si vous étiez handicapée
mentale.
Mon lait n'étant pas suffisamment nutritif, je me suis culpabilisée un certain temps avant que mon médecin ne m'annonce que j'avais une infection. Et qu'il me fallait envisager un autre mode d'allaitement.
Mon bébé a été nourri au lait de soja...ce qui ne l'empêche pas aujourd'hui de manger 5 fromages par
jour!
Pour le portage, on nous suggérait une "poche kangourou" bien taillée, qui me semble plus pratique que ces enrubannements à l'ancienne.
J'ai personnellement pratiqué le portage dans les moment où mon bébé pleurait après tous ses soins et où je ne savais que faire pour le calmer. Enfin surtout quand je devais préparer des biberons archi compliqués pour lui éviter les vomissements! Mais bon, ce n'était pour moi qu'un moyen de dépannage dans un moment où j'étais débordée. Car rien ne vaut le câlin dans les bras.
Pour la liberté de l'enfant, merci Françoise Dolto d'avoir autorisé l'enfant à être roi! Il ne fallait pas pas le contrarier au risque de le traumatiser. Ainsi, grâce à vous, il a perdu tout repère!
Là dessus, rien de nouveau encore.
Pour le co-dodo, nous avions encore le droit à dormir auprès de notre cher et tendre sans étouffer notre progéniture. Et nous laissant toute liberté à nous aimer sans témoin.
Il m'avait même été déconseillé par le pédiatre de la PMI de dormir à côté du berceau de ma fille, car il valait mieux accepter de couper le cordon.
J'ai pu observer dans mon entourage quelques mamans qui pratiquaient le co-dodo sans restriction. Enfin, surtout celles qui avaient perdu en cours de route le géniteur de leur bébé. Par la suite, leurs enfants étaient tellement accros à elles qu'ils ne pouvaient plus dormir seuls et encore moins trouver le sommeil dans un autre lieu que celui de leur mère.Je sais aussi qu'ils ont eu de grandes difficultés à établir une relation amoureuse équilibrée. L'idée de co-dodo est vraiment celle qui me gêne le plus car je suis convaincue qu'elle enferme l'enfant dans une dépendance dont il aura du mal à s'extraire. Je pense qu'elle convient surtout à des mères immatures qui ont besoin de se rassurer sur leur capacité à aimer.
Les arguments de la nana en exemple dans l'émission de M6 étaient que des tas de familles vivaient en tas et que nous pouvions faire de même en France. Cela m'a vraiment dérangée. Ne sommes-nous pas dans une régression totale?
J'approuve entièrement les propos d'Elisabeth Badinter: en sommes-nous revenus à
l'homme-singe?