Un article de Libé nous informe en large et en travers que le prix du gaz ne va cesser d'augmenter.
Et, après, on fait quoi?
On s'explose?
Un commentateur suggère judicieusement de porter des pulls plus chauds. Je suis tout-à-fait pour puisque je tricote et cherche à vendre pour arrondir mes fins de mois. Mais apparemment, je ne dois pas avoir trouvé le bon filon.
Lire sur mon autre blog mes articles et commentaires sur l'arnaque Golden
Hook
Économie 28/05/2010 à 18h58 (mise à jour à 20h02)
«Le calcul du prix du gaz doit absolument être révisé»
Recueilli par Libération.fr
Selon Le Figaro, l'application des nouvelles règles de calcul régissant la fixation des tarifs Selon Le Figaro, l'application des nouvelles règles de calcul régissant la fixation des tarifs réglementés du gaz naturel aboutirait à une nouvelle hausse de 4 à 5% des prix. (AFP Eric Piermont)
Etes-vous étonnée de l'annonce d'une probable hausse du prix du gaz de 50 euros par an pour une famille alors qu'il y a déjà eu une hausse équivalente à 85 euros annuels il y a moins de deux mois? Malheureusement non, car cette hausse est le reflet d'une formule tarifaire élaborée par GDF-Suez et validée par la Commission de régulation de l’énergie. Si GDF-Suez demande un réajustement des tarifs réglementés d'ici début juin, on devrait arriver à ces chiffres. Le niveau de cette augmentation vous semble-t-il justifié? Sur les 9,7% d'augmentation en avril, 5,8% étaient liés au coût des infrastructures et le reste était lié au coût d'approvisionnement qui augmentait. Là, ça avait déjà été un gros coup de massue d'autant que ce n'était pas justifié. Cette nouvelle hausse est officiellement liée aux hausses du coût d'approvisionnement. Mais selon nous c'est la formule tarifaire qui est basée sur une indexation sur les produits pétroliers qui ne reflète plus vraiment les vrais coûts d'approvisionnement de GDF-Suez. Car si on regarde ce qui se passe sur les marchés de gros du gaz, qui ont beaucoup chuté depuis 2008, l'indexation du prix du gaz sur celui du pétrole qui était réel jusqu'en 2008 n'est plus du tout vrai aujourd'hui. On constate vraiment un écart entre les prix du pétrole et ceux du gaz sur les marchés. Comment expliquer au consommateur qu'il va devoir payer 14% de plus pour son gaz en quatre mois? GDF-Suez explique cela par une hausse du coût d’approvisionnement (8%) mais également par une hausse liée aux infrastructures, c'est-à-dire à l'acheminement du gaz (6% en avril). Ces investissements dans les infrastructures n'étaient-ils pas prévisibles? Tout à fait. D'autant que cette hausse des tarifs n'est pas entièrement justifiée par les investissements à réaliser. Pour revenir à la hausse liée au coût d’approvisionnement, il faut savoir que tous les trimestres, GDF peut décider d'une augmentation liée à l'évolution de ses coûts, calculée par rapport à une formule tarifaire qui date de 2008 et qui est indexée sur les produits pétroliers. Et elle n'est plus du tout valable. Entretemps, GDF a renégocié une partie de ses contrats de long terme, et du coup, le prix final payé par le consommateur n'est plus du tout le prix réel auquel GDF-Suez achète son gaz. Se chauffer est une nécessité. Que se passerait-il si le prix du litre de fuel domestique augmentait dans les mêmes proportions que celui du gaz? La révolution gronderait-elle? Oui, et ce serait normal d'autant que le marché de gros du gaz a baissé ces derniers temps. Pour résumer, la formule de calcul du prix d’approvisionnement du gaz doit absolument être révisée car elle ne reflète plus la réalité.
A lire aussi: Les prix du gaz pourraient ENCORE augmenter «Le Figaro» évoque ce vendredi matin une hausse possible de 4 à 5% au 1er juillet.