5 avril 2008
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19:00
Sommes-nous moins évolués que nos voisins suisses ou belges?
Alors que certains pays européens pratiquent l'assistance au suicide dans des cas de douleur extrêmes, notre merveilleux pays juge et condamne.Chantal Sébire a absorbé une substance létale et l'on enquête alors qu'il serait tellement plus logique de légiférer.
La liberté et le choix de notre vie ou de notre mort nous appartiennent.
Quand mon père, en phase terminale de cancer, a crié et supplié pour qu'on l'aide, on lui a envoyé une bonne soeur! Athé comme il était, j'ai l'impression qu'il a vécu ça comme une provocation. Son médecin traitant refusait de lui adminitrer de la morphine. Tout le monde avait la trouille et s'en référait au ciel!
Il se trouve que certains ont réfléchi et progressé. En France, nous en sommes toujours aux balbutiements.
Certains "bien-pensants" incriminent le risque d'abus sur des personnes en fin de vie qui coûteraient cher à l'état et qui gêneraient leurs proches.
L'alternative serait pour eux un meilleur accompagnement et un développement des soins palliatifs. Comment expliquez-vous qu'en France, les défenseurs des soins palliatifs soient toujours contre la mort assistée? En Suisse, depuis une plus grande souplesse de la loi, ces structures de soins se sont développées alors qu'en France, nous n'en sommes qu'une fois de plus à des effets d'annonce car leur nombre n'a que très peu augmenté.
Alors, qu'attendent les décideurs pour cesser de torner en rond et considérer la réalité des faits et les résultats des actions mises en place par les pays voisins?
Pour moi, nous nous retrouvons dans une situation identique à celle de la pratique des IVG (Interruption Volontaire de Grossesse).
http://www.admd.net/
Je vous transmets ci-dessous tout ce que vous pourrez trouver sur le net en ce qui concerne les actions et les lois pratquées en Suisse.
Ci-dessous: Article de présentation sur Arte d'un documentaire intitulé:
"EXIT": Mourir dans la dignité.
La Suisse est le seul pays au monde où la loi autorise des bénévoles formés et encadrés à accompagner des malades et des handicapés vers une mort qu'ils jugent digne. Le documentaire suit quelques "accompagnateurs" de l'association Exit, rendant visite à leurs malades et se rencontrant pour échanger sur des questions éthiques. Ils abordent la mort de front, pas comme un tabou ni comme une fin inacceptable, mais comme une délivrance. Dans une société qui tend à tout maîtriser, choisir sa mort, n'est-ce pas notre ultime liberté ?
INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES |
Maîtriser son destin Pour comprendre le contrat moral qui unit malades et accompagnateurs, pour comprendre comment on accède à la demande de mort de ceux qui veulent rester jusqu'au bout maîtres de leur destin, Fernand Melgar a passé deux ans au sein d'Exit, regardant en face le visage de la souffrance et la réalité de la mort. Dans la tradition du cinéma direct, il filme des gens qui pensent et agissent en marge de la morale commune, sans fausser leur comportement. Son documentaire saisit, au fil des conversations intimes, les préoccupations universelles liées à la vie et à la mort. D'une poignante densité, il fait preuve jusqu'à la fin - jusqu'au dernier souffle - d'une haute tenue. Créée en Angleterre dans les années 30, l'association Exit compte quarante antennes dans le monde, regroupant un million de membres. En Suisse, où elle exerce son activité depuis 1980, elle compte 65 000 membres âgés de 21 à 103 ans. Vous trouverez d'autres informations sur WIKIPEDIA,ici. Continuons à nous battre contre l'esprit étriqué des pouvoirs en place! |