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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 17:14

 

 

Chaque jour, nous sommes sollicités par les médias sur les risques de dépendance.

La liste en est longue : dépendances au tabac, à l’alcool, aux drogues, au jeu, à Internet, au sexe, au travail…et je dois en oublier.

 

Les institutions officielles nous proposent certaines thérapies pour nous en sortir.

Et c’est sur ce point que je doute.

Si je mets de côté la prise d’anxiolytiques ou d'antidépresseurs, qui me semble utile mais loin d’être suffisante, je constate qu’en deuxième lieu, il est toujours conseillé des thérapies de groupes en compagnie de ses semblables, enfin, ceux qui ont le même problème d’addiction. Comme valeur plus puissante que la consultation chez un psy ne connaissant pas personnellement le problème.

 

Cette mode nous vient bien sûr des Etats-Unis et chacun a pu en voir des exemples dans certains documentaires comme dans des téléfilms sirupeux.

Dans ces réunions, chacun raconte sa vie et ses tourments, et les autres lui répondent : « Machinchose, on t’aime » ! En effet, tous ces inconnus sont aimants pour les autres alors qu’ils ne se connaissent pas. C’est peut-être pour cette raison qu’ils osent parler d’amour. Car l’amour me semble plus profond qu’un déballage d’angoisses entre voisins de table. A la limite, les bars entretiennent la même activité, sans prétention aucune.

 

Dans certaines congrégations, comme celle des AA (Alcooliques Anonymes), les « malades-dépendants » doivent finir par pratiquer ensemble, mains et bras liés, la prière de la sérénité.

 

PRIERE SERENITE

 

Je viens d’ailleurs de constater qu’elle plaît bien aussi chez Allegro Fortissimo, le groupuscule des addicted à la bouffe. Tiens, je les avais oubliés ceux-là !

Et même aussi à certains marginaux que j'ai pu rencontrer au hasard de mes pérégrinations.

On achète une pochette-surprise...et on l'emballe!

 

Encore un pas de franchi ! Non  seulement on ose prétendre aimer tous ceux qui nous entourent sur la seule condition de régler une difficulté commune, mais on doit encore s’en référer à Dieu.

Ben sûr, on vous raconte que vous avez le droit ne pas être croyant, mais on vous impose de pratiquer le culte, très hypocritement en vous trouvant même des interprétations alambiquées du terme DIEU…qui pourrait signifier tout et n’importe quoi en acrostiche.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Acrostiche

 

 Alors pourquoi n’emploierait-on pas le mot Diable ou Satan ? Mais non. Cela est formellement interdit par la loi de ces groupes très rigides et issus de la culture protestante américaine.


Exemple:


S elon ton bon vouloir

A ttends une protection supérieure

T u n’as rien à perdre

A seulement y croire.

N i Dieu ni maître !

 


En conclurais-je que la rédemption n’est autorisée qu’au travers du culte et de la reconnaissance d’un Dieu ? Qu’en est-il des allergiques à toute forme de croyance ? Sont-ils promis aux brûlures de l’enfer ? Heureusement qu’ils ne seront plus conscients pour s’en apercevoir…

 

Comme le disait fort sagement mon père : « Ton Paradis et mon Enfer, c’est le même trou ! » Paix à son âme !

 

Certes, les conséquences de cette addiction à une caste rigide et programmée par avance posent moins de difficultés à la société. Car une fois les « malades » calmés, moins de violences sur la voie publique et moins de frais pour la Sécu.

 

Mais si l’on souhaite être libre de toute dépendance, quel est l’intérêt de s’accoquiner à des groupuscules qui cherchent à vous vider l’esprit de toute pensée personnelle ?

Par exemple, chez les AA, on vous conseille fortement de ne lire que les publications de l’organisme afin de ne pas subir de mauvaises influences…

Je me demande si chez les accros du sexe la lecture de Pascal est promue…

 

 

 

Alors, j’oserai juste poser cette question :

Qu’en est-il de la dépendance à l’exhibitionnisme mental, psychique ou moral ?

Pourquoi le fait de raconter sa vie à des étrangers et de prier ensemble ne serait-il pas une nouvelle dépendance qui en remplacerait une autre ?

Comment prétendre à la liberté quand on passe d’une dépendance à une autre ?

 

Que Dieu vous garde !

Amen !

 

 

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commentaires

C
<br /> <br /> Eh oui...ni dieu, ni maître....<br /> <br /> <br /> Mais...un contremaître....!<br /> <br /> <br /> je sais, je devrais avoir honte...même pas....!<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
A
<br /> <br /> C'est vrai que c'est un peu nul comme réflexion!<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> j'aurai mis un " s " à comportements humains...<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
A
<br /> <br /> Pas trouvé l'allusion!<br /> <br /> <br /> <br />

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  • Passionnée par la frontière entre la norme et l’exception. Trop longtemps enseignante, j'ai rendu les armes plus tôt que prévu et je me consacre à ce que j'aime: l'écriture, les arts plastiques et les débats de société... et ça va chauffe
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