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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 19:56


En réponse à un commentaire de Ink sur mon
précédent article, je tiens à apporter quelques précisions.
Tout d'abord, je n'ai pas l'impression que ceux qui me critiquent soient au fait du problème. Il me semble que ce sont surtout des jeunes qui conservent une position très idéaliste et très loin du terrain.

Voici donc ce que ce commentaire a provoqué chez moi:

"Je suis un peu gênée qu'on oppose les Français aux autres, sachant qu'un certain nombre (pour ne pas dire un nombre certain) de ceux montrés du doigt dans nos banlieues sont français...
Les deux familles dont je parle sont Magrhébine et  Africaine.
Je le sais car elles me l'ont dit elles-mêmes.
Et puisque l'on veut me pousser dans mes retranchements, je vais vous donner quelques détails sur la famille algérienne que je connais très bien.

Il y a dix ans, j'ai eu une période de faiblesse et ai été complètement "récupérée" par la Daronne ...
J'ai rempli des centaines de pages pour permettre à des personnes de rester en France alors qu'elles ne vivaient que d'allocations sociales et ce sont d'ailleurs elles qui m'en ont beaucoup appris sur les moyens de truander les systèmes sociaux.
J'ai aussi pu constater que certaines femmes passaient leur temps à se vautrer sur un canapé car elles n'avaient même pas l'idée de travailler...
Pour moi, ce genre de comportement aboutit à ce que la droite réduise les budgets socio-médicaux...pour tout le monde alors qu'il vient d'être révélé parallèlement une nette augmentation du budget de l'Elysée!!!

Je précise en cours de route que je ne vote ni pour Sarko, ni pour Le Pen. Je commence toutefois à comprendre pourquoi certains prolétaires le font...même s'ils se trompent.

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Ensuite, j'ai été draguée et collée par le Daron qui voulait venir loger chez moi. Il avait trompé sa femme et battu toute sa famille durant plus de 20 ans. Son fils aîné s'est suicidé.
Mais la faute serait imputée à "sa compagne d'origine chrétienne qui avait le vice dans la peau" (Sic!)

La Daronne, n'en pouvant plus, s'est  jetée par la fenêtre et est restée plus d'un an à l'hôpital...

Après elle m'a emprunté certaines sommes d'argent qu'elle a mis un temps plutôt long à me rembourser. Et pour cela elle m'a raconté des bobards larmoyants afin de me faire craquer: Soeur mourante devant être opérée d'urgence.
J'ai refusé la deuxième demande.

Chez eux, c'est connu, les Juifs ont du fric.
Même si tu es une petite instit isuue d'un milieu ouvrier, c'est pareil.

Puis elle m'a proposé deux fois des mariages blancs pour la somme de 3000€. C'était d'autant plus comique que je ne me suis jamais mariée par conviction libertaire!

Entre-temps, elle a régulièrement tenté de m'éduquer au Coran.
J'étais tellement hyper réceptive durant cette période de grave dépression que je trouvais un goût acide et piquant au jambon alors que j'en ai toujours régulièrement consommé car j'adore ça!

Enfin, elle m'a envoyé un jeune sans-papier pour me faire un petit travail de peinture qu'il a carrément salopé. J'ai dû donc le terminer moi-même après lui avoir offert un repas au restau.
Je lui a aussi servi de boîte à lettres.
Puis le jour où il a été viré par sa copine qui n'en pouvait plus d'être exploitée, il a atterri chez moi et j'ai dû remuer ciel et terre pour qu'il ne tape pas l'incruste: relations avec hébergement d'urgence et contacts avec des personnes de son entourage. 
J'ai même à ce moment invoqué les lois de l'Islam, arguant qu'il serait malvenu et immoral de vivre sous le même toît qu'un homme que je ne connaissais ni des lèvres , ni des dents!

Et qu'on généralise à partir du cas des cités. Les banlieues sont sont pas la France.

Mais les banlieues sont partout en France!
Une chose me fait plaisir aujourd'hui est de
savoir que les femmes en noir, totalement masquées et cachées, commencent à apparaître dans les campagnes. Et, veuillez me pardonner, je n'ai pas du tout l'impression que ce soit une évolution positive pour la femme!

Vous allez me dire que je ne cite qu'un exemple et que cela n'en fait pas une règle.

Excepté qu'avec moins d'intimité, j'ai pu voir parmi mes élèves et leurs parents dans quel état rétrograde et violent vivent les musulmans fondamentalistes. Bien sûr, j'ai eu de très bonnes relations avec ceux qui avaient évolué grâce à un minimum de culture et c'est ce pourquoi j'ai toujours lutté.
Je me suis d'ailleurs beaucoup investie avec les petites filles de la Daronne d'en face ainsi que dans ma fonction d'enseignante. Mais quelle influence puis-je avoir sur des enfants qui sont tellement conditionnés?

La petite-fille préférée de la Daronne a eu une relation amoureuse avec un africain. Sa grand-mère et ses tantes ont tout fait pour l'obliger à rompre, à tel point qu'elle a craqué.
Sa soeur, moins aimée, m'a juré, il y a encore deux ans, que si on lui faisait subir la même pression, elle romprait avec sa famille. Il se trouve que je ne la vois plus depuis et j'espère qu'elle parvient à assumer ses idées d'indépendance et de liberté. Je sais toutefois qu'elle a beaucoup souffert de ne pouvoir exister par elle-même.

D'autres femmes ont lutté pour sortir du joug et certaines ont écrit.

"Brûlée vive" de Marie SOUAD.



"Dans l'enfer des tournantes" de Samira Bellil ,
interview ici


Site Ni Putes ni Soumises

 Et si vous êtes curieux (-ses), frappez sur Gogol: "Conditions femmes Islam" et vous en aurez pour un mois de lecture au moins.

D'accord, bien sûr, il existe un vrai problème dans les "banlieues". Le manque de respect est inacceptable, mais la "ghettoïsation" et le manque d'éducation en sont responsables. "


Il me semble que j'en ai très souvent parlé dans mes articles.
Je ne cherchais pas à dire seulement:
"A qui la faute?"
Mais à interpeller ceux qui sont prêts à agir...et je suis comme soeur Anne, je n'en vois point venir.

Alors, à ceux qui ne me "sentent" pas bien, je les invite à loger un mois dans mon appartement et à se rendre dans les écoles du quartier.

Ensuite, nous pourrons à nouveau discuter.


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commentaires

B
J'ai déménagé dans une petite ville en périphérie de ma "grande" ville. Je suis passé d'un quartier de HLM à un quartier résidentiel, et je ne regrette pas du tout.
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A
<br /> J'y ai bien pensé mais l'ennui c'est qu'au même ptix, je perds quasiment la moitié de la surface. Or, avec toutes mes activités, tableaux, tricots,<br /> fringues et bouquins, je ne vois pas comment je pourrais gérer alors que cela m'est déjà un peu compliqué là où je suis.<br /> Hé oui, comme dirait l'autre, on ne peut avoir le beurre...et l'argent du beurre!<br /> <br /> <br />
B
Je comprends qu'à un moment la cohabitation ne soit plus supportable. J'ai déménagé à cause de ça. Les dealers en bas de l'immeuble, les pipis dans l'ascenseur, toutes ces incivilités faites par certains habitants de mon immeuble, aussi français que moi. Je n'en pouvais plus. Je revis à présent.
Répondre
A
<br /> Je reconnais que certains européens sont aussi très pénibles. Mais chez moi, la majorité des beaufs aurait plutôt une attitude très "policière" et normative,<br /> ce qui est aussi indigeste.<br /> Si ce n'est pas indiscret, où êtes-vous partie?<br /> <br /> <br />
I
Mon but n’était pas de t’attaquer, Alice, mais certains de tes propos m’ont gênée et j’ai voulu les nuancer en laissant un commentaire dans lequel je donne mon opinion. Pourtant, je partage ton avis sur plusieurs choses, j’y reviendrai après. Il me faut d’abord dissiper un autre malentendu. Je ne suis pas habituellement considérée comme véhiculant l’opinion des bien-pensants ! Je suis à contre-courant d’un certain nombre d’idées véhiculées dans notre société, je ne suis pas vraiment dans le « moule » ! Par ailleurs, je ne fais pas partie des jeunes idéalistes et je suis au fait du problème.<br /> Je ne fais plus partie (et depuis un moment !) des jeunes, et si je vis en province désormais, je viens de la banlieue. J’ai vécu notamment dans un quartier qui a fait plusieurs fois la une des journaux, et une partie de ma famille vit dans le 93. Donc, si je n’ai pas ton vécu au quotidien, je sais quand même de quoi je parle.<br /> Je ne mets pas en cause ton témoignage, je partage ton indignation. Oui, il y a des individus qui ne respectent rien, il y a des assistés, des fanatiques, des gens malhonnêtes. Mais il y en a aussi parmi ceux qui n’ont pas d’origine maghrébine ! Les ghettos alimentent l’exclusion et les comportements inacceptables.<br /> Ce qui me gêne dans tes propos, c’est la généralisation et le mélange (irrespect, condition de la femme, religion, comportement). Et non, il n’y a pas de « banlieues », au sens médiatique du terme, partout. Il y en a dans de nombreux endroits, dans les grandes villes notamment, mais à l’échelle de la France, si c’est inquiétant, ça n’en reste pas moins un constat qui ne peut pas être généralisé à toutes les cités ou à tous les immigrés ou descendants d’immigrés.<br /> Bien sûr, je ne voudrais être à ta place et enseigner dans ces milieux difficiles. Il y a un vrai problème. Mais il y en a aussi dans les écoles des quartiers sinistrés du nord par exemple, même lorsque le % de musulmans est négligeable…<br /> Je ne défends en aucun cas le fanatisme religieux, quel qu’il soit (il n’y a pas que l’islam…), et je suis féministe, mais il me semble qu’il faut différencier les sujets : la violence dans les cités et les écoles de banlieues est un sujet, le fanatisme en est un autre.<br /> Je suis évidemment d’accord avec le fait que pour vivre en France, il faut se plier aux valeurs de la république.
Répondre
A
<br /> <br /> Je te remercie de ta gentillesse.<br /> Les problèmes actuels de voisinage sont de plus en plus pénibles. Je souhaiterais partir en province, dans l'Oise ou en Bourgogne.<br /> Je suis quelqu'un qui a beaucoup de mal à bouger, mais en ce moment, je fais tout pour vivre mieux.<br /> Alors si tu as des conseils à m'apporter pour trouver un nouveau lieu de résidence, je t'en saurai gré.<br /> <br /> <br /> <br />
R
Chère alice,                 en voilà une colère, comme elle est bien pour décrire l'état de la situation. Ce qui m'intéresse le plus, c'est pourquoi cet état de fait; et là, on trouve la position gouvernementale qu'elle est pas belle du tout parce que depuis Neuilly ou l'Elysée, il y en a rien à foutre que dans les banlieues ce soit le merdier. Un coup de Karcher ici ou là et la cote remonte tellement qu'il est con le prolétaire qu'il voit pas que l'important c'est que les copains du nains fassent leur beurre (pour partager après, du moins le nain l'espère... c'est beau une illusion.).Excuses-moi, je pensais tellement à ce (de plus en plus) cher PDG de la France que j'en ai adopté sa syntaxe si tellement fleurie qu'elle éclipse largement la bravitude à Ségo.A part çà, tu habites une banlieuse largement coco et Marx avait dit: "Prolétaires de tous les pays unissez-vous". En construisant les banlieues, le pouvoir de droite vous a facilité la tâche en vous mettant tous dans les mêmes cages...Ce n'est qu'un combat, continuons le début...AmitiésReynald.
Répondre
A
<br /> Ah! Mais je suis tout-à-fait d'accord avec toi!<br /> Sauf que cela m'ennuie que certains internautes pensent que je suis d'extrême-droite quand je ne fais que des constats sur la situation.<br /> J'en incombe bien sûr la responsabilité majeure aux pouvoirs publics, mais je tiens à dire Haut et Fort que le PS n'a jamais rien fait de mieux que l'UMP! Alors, qu'il ne s'étonne pas d'avoir été<br /> jeté aux Européennes!<br /> <br /> <br />

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  • Passionnée par la frontière entre la norme et l’exception. Trop longtemps enseignante, j'ai rendu les armes plus tôt que prévu et je me consacre à ce que j'aime: l'écriture, les arts plastiques et les débats de société... et ça va chauffe
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