En réponse à un commentaire de Ink sur mon précédent
article, je tiens à apporter quelques précisions.
Tout d'abord, je n'ai pas l'impression que ceux qui me critiquent soient au fait du problème. Il me semble que ce sont surtout des jeunes qui conservent une position très idéaliste
et très loin du terrain.
Voici donc ce que ce commentaire a provoqué chez moi:
"Je suis un peu gênée qu'on oppose les Français aux autres, sachant qu'un certain nombre (pour ne pas dire un nombre certain) de ceux montrés du doigt dans nos banlieues sont
français...
Les deux familles dont je parle sont Magrhébine et Africaine.
Je le sais car elles me l'ont dit elles-mêmes.
Et puisque l'on veut me pousser dans mes retranchements, je vais vous donner quelques détails sur la famille algérienne que je connais très bien.
Il y a dix ans, j'ai eu une période de faiblesse et ai été complètement "récupérée" par la Daronne ...
J'ai rempli des centaines de pages pour permettre à des personnes de rester en France alors qu'elles ne vivaient que d'allocations sociales et ce sont d'ailleurs elles qui m'en ont beaucoup
appris sur les moyens de truander les systèmes sociaux.
J'ai aussi pu constater que certaines femmes passaient leur temps à se vautrer sur un canapé car elles n'avaient même pas l'idée de travailler...
Pour moi, ce genre de comportement aboutit à ce que la droite réduise les budgets socio-médicaux...pour tout le monde alors qu'il vient d'être révélé parallèlement une nette augmentation du
budget de l'Elysée!!!
Je précise en cours de route que je ne vote ni pour Sarko, ni pour Le Pen. Je commence toutefois à comprendre pourquoi certains prolétaires le font...même s'ils se trompent.
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Ensuite, j'ai été draguée et collée par le Daron qui voulait venir loger chez moi. Il avait trompé sa femme et battu toute sa famille durant plus de 20 ans. Son fils aîné s'est suicidé.
Mais la faute serait imputée à "sa compagne d'origine chrétienne qui avait le vice dans la peau" (Sic!)
La Daronne, n'en pouvant plus, s'est jetée par la fenêtre et est restée plus d'un an à l'hôpital...
Après elle m'a emprunté certaines sommes d'argent qu'elle a mis un temps plutôt long à me rembourser. Et pour cela elle m'a raconté des bobards larmoyants afin de me faire craquer:
Soeur mourante devant être opérée d'urgence.
J'ai refusé la deuxième demande.
Chez eux, c'est connu, les Juifs ont du fric.
Même si tu es une petite instit isuue d'un milieu ouvrier, c'est pareil.
Puis elle m'a proposé deux fois des mariages blancs pour la somme de 3000€. C'était d'autant plus comique que je ne me suis jamais mariée par conviction libertaire!
Entre-temps, elle a régulièrement tenté de m'éduquer au Coran.
J'étais tellement hyper réceptive durant cette période de grave dépression que je trouvais un goût acide et piquant au jambon alors que j'en ai toujours régulièrement consommé car j'adore ça!
Enfin, elle m'a envoyé un jeune sans-papier pour me faire un petit travail de peinture qu'il a carrément salopé. J'ai dû donc le terminer moi-même après lui avoir offert un repas au
restau.
Je lui a aussi servi de boîte à lettres.
Puis le jour où il a été viré par sa copine qui n'en pouvait plus d'être exploitée, il a atterri chez moi et j'ai dû remuer ciel et terre pour qu'il ne tape pas l'incruste: relations avec
hébergement d'urgence et contacts avec des personnes de son entourage.
J'ai même à ce moment invoqué les lois de l'Islam, arguant qu'il serait malvenu et immoral de vivre sous le même toît qu'un homme que je ne connaissais ni des lèvres , ni des
dents!
Et qu'on généralise à partir du cas des cités. Les banlieues sont sont pas la France.
Mais les banlieues sont partout en France!
Une chose me fait plaisir aujourd'hui est de savoir que
les femmes en noir, totalement masquées et cachées, commencent à apparaître dans les campagnes. Et, veuillez me pardonner, je n'ai pas du tout l'impression que ce soit une évolution positive pour
la femme!
Vous allez me dire que je ne cite qu'un exemple et que cela n'en fait pas une règle.
Excepté qu'avec moins d'intimité, j'ai pu voir parmi mes élèves et leurs parents dans quel état rétrograde et violent vivent les musulmans fondamentalistes. Bien sûr, j'ai eu de très bonnes
relations avec ceux qui avaient évolué grâce à un minimum de culture et c'est ce pourquoi j'ai toujours lutté.
Je me suis d'ailleurs beaucoup investie avec les petites filles de la Daronne d'en face ainsi que dans ma fonction d'enseignante. Mais quelle influence puis-je avoir sur des enfants qui sont
tellement conditionnés?
La petite-fille préférée de la Daronne a eu une relation amoureuse avec un africain. Sa grand-mère et ses tantes ont tout fait pour l'obliger à rompre, à tel point qu'elle a craqué.
Sa soeur, moins aimée, m'a juré, il y a encore deux ans, que si on lui faisait subir la même pression, elle romprait avec sa famille. Il se trouve que je ne la vois plus depuis et j'espère
qu'elle parvient à assumer ses idées d'indépendance et de liberté. Je sais toutefois qu'elle a beaucoup souffert de ne pouvoir exister par elle-même.
D'autres femmes ont lutté pour sortir du joug et certaines ont écrit.
"Brûlée vive" de Marie SOUAD.
"Dans l'enfer des tournantes" de Samira Bellil ,
interview ici
Site Ni Putes ni Soumises
Et si vous êtes curieux (-ses), frappez sur Gogol: "Conditions femmes Islam" et vous en aurez pour un mois de lecture au moins.
D'accord, bien sûr, il existe un vrai problème dans les "banlieues". Le manque de respect est inacceptable, mais la "ghettoïsation" et le manque d'éducation en sont
responsables. "
Il me semble que j'en ai très souvent parlé dans mes articles.
Je ne cherchais pas à dire seulement:
"A qui la faute?"
Mais à interpeller ceux qui sont prêts à agir...et je suis comme soeur Anne, je n'en vois point venir.
Alors, à ceux qui ne me "sentent" pas bien, je les invite à loger un mois dans mon appartement et à se rendre dans les écoles du quartier.
Ensuite, nous pourrons à nouveau discuter.